Briser l’indifférence

C’est le 1960 et la République Dominicaine vit sous une dictature, qui ne réussit pas faire taire la voix de trois femmes comme les sœurs Mirabel. Figures emblématiques de l’opposition au régime dictatorial Dominicaine, le 25 novembre, ils seront tués par des agents secrets du dictateur Rafael Leonidas Trujillo. C’est pourquoi elles sont aujourd’hui un symbole pour le combat contre la violence à l’égard des femmes. 

À partir de ce jour, le 25 novembre représente une date à ne pas oublier, presque sacrée, pour se souvenir de toutes les femmes victimes de violence, d’abus, d’injustice et dont le seul défaut était d’être une femme. C’est triste et inquiétant voir l’indifférence de gens quand on sentit un autre cas de fémicide au journal télévisée. Et tandis que nos cœurs semblent cesser de trembler, les cœurs de nombreuses femmes cessent de battre.

Depuis mars 2020, alors que les rues du monde entier se vidaient et que les portes se fermaient pour lutter contre le CoViD-19, une autre pandémie a registré une croissance exponentielle : celle de la violence à l’égard des femmes. En effet, beaucoup de femmes se retrouvent aujourd’hui dans une vraie prison avec des hommes qui leur volent leur bonheur et leur souffle.

La pire période a été le lock down : entre mars et mai, les demandes ont plus que doublé par rapport au 2019. Celles via le chat ont triplé, ainsi que les appels arrivés de nuit ou le matin. Par exemple, pendant la pandémie mondiale, en Brasil, il y a été 648 féminicides au premier semestre du 2020. Mais selon l’ONU femmes, seulement un pays sur huit a mis en place des mesures pour contenir les effets désastreux du lock down sur les femmes.

La violence contre les femmes concerne tout le monde. C’est un phénomène profondément enraciné dans notre culture, et il est donc nécessaire de lutter contre la violence de genre, car être une femme nous rend inférieurs mais nous rend uniques et spéciaux.

AGATA BURGIO VE