Liberté d’expression: on en entend toujours parler…mais peut-on vraiment dire que ce droit est respecté partout dans le monde ? Sur la base de ce qui s’est passé il y a quelques mois, on peut affirmer que ce n’est pas comme ça.
Samuel Paty avait 47 ans et enseignait au collège « Bois d’Aulne » à Conflans-Sainte-Honorine, une petite ville en la banlieue de Paris.
Il était professeur d’histoire-géographie mais enseignait aussi éducation civique et morale.
Le 5 octobre 2020, le professeur a décidé de donner un cours sur la liberté d’expression et a parlé de l’attentat contre Charlie Hebdo. Ce cours a provoqué de vives protestations de la part du père d’un élève de 13 ans. Cet homme a posté deux vidéos sur Youtube et Twitter dans lesquelles il a dit qu’il voulait voir le professeur (qu’il définit comme un « délinquant ») expulsé de l’école. Selon son témoignage, basé sur ce que sa fille lui a dit, le professeur a dit aux étudiants musulmans de lever la main pour les inviter à quitter la classe, mais la fille a décidé de rester.
Au cours de cette leçon, le professeur a montré aux élèves deux caricatures de Mahomet : l’une d’elles dépeignait le prophète nu et cela a provoqué l’indignation de cet homme qui s’est rendu chez le directeur pour se plaindre et qui a également dénoncé le professeur pour diffusion d’images pornographiques. Mais selon d’autres témoignages, en réalité le professeur a dit de manière polie qu’il ne voulait ni blesser ni pertuber la sensibilité d’aucun de ses étudiants et donc ceux qui se ne sentaient pas à l’aise étaient libres de sortir de la classe. Faire cette leçon a été fatale pour le professeur : le 16 octobre il a été décapité près le collège par un musulman de 18 ans d’origine tchétchène. Cet épisode a secoué toute la France et est un autre symbole d’une nouvelle attaque brutale contre la liberté de pensée et d’expression. Mais les Français ne se sont pas laissés intimider et ont protesté en l’honneur de Samuel et de ce qui est un droit inviolable pour chaque individu qui sert à rendre la société meilleure et ouverte au dialogue.
Francesca Strazzeri, Liceo G.Galilei Catania, classe 5
