Aux années 80, le monde entier préfère stocker ou détruire les surplus alimentaires plutôt que les distribuer : face à cette injustice, plusieurs pays se mobilisent pour la combattre en créant des chansons caritatives ; on se rappelle par exemple de « SOS Ethiopie » (en France), « Do they know it’s Christmas ? » (en Grande-Bretagne) et « We are the world » (aux États-Unis).
Le comédien français Coluche, de sa part, désirait aussi pouvoir contribuer à améliorer cette triste situation : en fait il commence à en parler pendant son émission quotidienne sur Europe 1 qui faisait de tribune devant le procès soulevé par lui-même.
(Coluche) : « On va essayer de fournir 200 000 repas aux gens les plus nécessiteux parce que… bon on s’est dit que c’était pas normal que dans un pays de la bouffe comme la France, des gens manquent de nourriture quoi… »
En septembre 1985, un « très sérieux Coluche » lance l’idée de créer une cantine gratuite qui fonctionnait à l’aide de ceux qui apportaient leurs surplus alimentaires au lieu de les jeter.
(Un journaliste à Coluche) :
« Vous êtes grave sur ce sujet- là… J’ai l’habitude de vous entendre raconter des histoires… »
Il annonce cette initiative pendant une interview exclusive à Lille, entouré par des photographes, des journalistes, des paparazzis et beaucoup de fans.
« Vous voulez créer un restaurant ? »
(Coluche) : « C’est plutôt (…) un local dans lequel on va travailler à la nourriture et on la distribuera à des gens qui ne font que passer pendant les mois d’hiver. »
Margherita Amata, III C
