Je suis Samuel. Di Paola Puglisi

Le 16 octobre dernier un professeur d’histoire géo, Samuel Paty, a été décapité pour avoir ouvert une discussion en classe sur deux caricatures de Mahomet.
Il enseignait au collège Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine, à la périphérie de Paris.
Le 5 octobre de l’année dernière, lors d’un cours d’instruction civique sur la liberté d’expression, il avait montré la couverture de Charlie Hebdo, publiée au lendemain de l’attentat du 7 janvier 2015, avec le titre « Tout est pardonné » avec Mohammed en tenant une pancarte à la main avec les mots “Je suis Charlie” et une caricature dessinée par le dessinateur Coco en 2012, qui représente le prophète nu à quatre pattes avec une étoile jaune en couvrant son dos et les mots”Une étoile est née”. Le professeur ne voulait pas blesser ou contrarier aucun, donc avec gentillesse, non pour diviser mais juste pour chercher le dialogue et pour être respectueux, il a dit que ceux qui se sentaient mal à l’aise pouvaient ne participer pas et quitter la classe. Mais personne n’est sorti. Il voulait expliquer les principes de la République, puis il avait laissé à chacun la liberté d’être ou de ne pas être d’accord avec Charlie.
À avoir tué Paty, c’était Abdoullakh Anzorov, un homme de 18 ans qui ne fréquente pas l’école où Paty enseignait mais qui avait appris de la leçon à travers les réseaux sociaux.
L’événement a été raconté, mais en le changeant, d’une élève de 13 ans à son père, Brahim Chnina qui avait ensuite publié trois vidéos en répandant le nom du professeur et l’adresse de l’école et en invitant les bons musulmans à se mobiliser pour «dire assez». Puis il s’est présenté à l’école pour parler avec le directeur et en se faisant accompagner d’Abdelhakim Sefrioui, membre du Conseil des Imams de France. Bhraim est actuellement parmi les sept personnes qui seront présentées devant le juge pour « complicité dans l’assassinat dans le domaine terroriste ».

Paola Puglisi, III C